Le vin de pays Charentais

Le vin de pays charentais, aujourd’hui reconnu par l’indication géographique protégée « Charentais » est issu d’un vignoble séculaire qui s’étend sur 1500 hectares. La coopérative Océalia, premier acteur en vinification de vin de pays charentais, accompagne un tiers de celui-ci.

Les origines du vignoble des Charentes

Dès la fin du 3 e siècle, les Gallo-Romains obtiennent le privilège de posséder des vignes et commencent à produire du vin en Saintonge. Au Moyen Âge, le vignoble s’étend sur la rive gauche de la Charente et se développe avec le commerce fluvial. Vers le 14e siècle, de nouveaux cépages apparaissent comme le colombard pour la production de vin blanc.

Dans les années soixante-dix, la crise du cognac encourage les viticulteurs à diversifier leurs cultures. Dès 1981, ils investissent dans la création de vins de meilleure qualité. Ces vins tranquilles sont reconnus par décret « vin de pays charentais ».

 

La production des vins charentais

L’encépagement

Plusieurs cépages sont autorisés pour la production de vin de pays charentais. La qualité des vins varie selon les cépages utilisés, mais aussi selon la nature des sols, qu’ils soient argileux ou sableux.

Les cépages blancs

Le vin blanc est produit essentiellement avec les cépages les plus anciens des Charentes : le colombard blanc et l’ugni blanc. D’autres cépages plus aromatiques sont aussi utilisés comme le sauvignon, le chenin, et le chardonnay. La fraîcheur et les notes de fruits aux arômes d’agrumes caractérisent les vins blancs et rosés.

Les cépages noirs

Les cépages employés pour le vin de pays charentais rouge sont des cépages nobles tels que le merlot, le cabernet sauvignon, et le gamay. Les vins présentent des arômes de fruits rouges et de fruits bien mûrs relevés parfois de quelques notes d’épices. Ce sont des vins légers qui affichent toutefois une belle structure, obtenue par la présence de tannins souples.

Les vendanges

La récolte du raisin destiné à la production du vin commence cent jours après la floraison de la vigne. Les vendanges ont lieu généralement, entre septembre et octobre. La date exacte est définie selon le taux de sucre et d’acidité présent dans le raisin.

La mécanisation de la récolte est l’une des grandes évolutions apparues dans le vignoble, il y a une trentaine d’années. La récolte est effectuée à l’aide de machines à vendanger. Elles transmettent, par secouage de la végétation, l’énergie nécessaire au décrochement du raisin.

Le pressurage

La vendange est transportée jusqu’à la cave de vinification, où elle est déposée dans un conquet. Le raisin est ensuite égrappé afin de séparer les baies des rafles. Il est pressé immédiatement pour les vins blancs.

Pour le vin rosé et rouge, le raisin est foulé et mis à macérer dans une cuve avant d’être pressé. La durée de macération varie de quelques jours à quelques semaines selon la couleur souhaitée.

La Cave Jules Gautret de Saint-Sulpice de Royan dispose de six pressoirs ; celle de Siecq en compte trois. Une fois le pressage terminé, le vin est placé dans des cuves pour la fermentation.

L’embouteillage

L’embouteillage est la dernière étape de chaine de production. Les bouteilles utilisées sont des bouteilles neuves qui sont d’abord rincées puis secouées et séchées.

Le remplissage se fait par gravité. Chaque bouteille doit contenir le volume exact annoncé sur l’étiquette soit 0,75 litre. Le site d’embouteillage Jules Gautret est situé près de Jonzac en Charente-Maritime. Il enregistre près de 7 millions de cols par an, tout breuvage confondu (vin, pineau, cognac).

Sources : Site officiel du vin de pays charentais