La viticulture et l’aviation, même combat

De tous les personnages qui sont représentés sur l’ensemble de nos bouteilles, celui-ci est celui qui charme le plus grand nombre de nos clients. Nous vous présentons ce mois-ci notre femme pilote d’avion !

Dessinée à l’encre dorée sur nos bouteilles et carafes de Vieux Pineau Les Exclusifs Jules Gautret, elle vient sublimer ce produit charentais vieilli de longues années en fût de chêne français. Et si son métier n’est pas directement lié aux professions de la vigne ou du chai, cette aviatrice est pourtant en tout point reliée aux Caves Jules Gautret pour son audace et sa maîtrise, mais pas que...

Pour notre équipe, principalement composée de femmes, elle est également le symbole de la femme dans un monde initialement réservé aux hommes. Dans l’aviation, autant que dans la viticulture, les femmes ont dû faire leurs preuves au fil des années, redoublant de persévérance, d’audace et de maîtrise pour se faire une place dans un corps de métier dont les portes ne leur étaient pas ouvertes. Mais certaines d'entre-elles ont su s'y faire malgré tout une place, comme notre maître de chais Sophie Devers.

Dans le monde viticole, il était dit des femmes qu’elles faisaient tourner le vin. Et au début de l’histoire de l’aéronautique et de l’aviation, la société a largement désapprouvé l'intérêt des femmes pour ces nouvelles avancées technologiques. L’académie des sciences a même été jusqu’à affirmer que les organes féminins n’étaient pas assez solides pour sortir indemnes d’une telle expérience !

Qu’à cela ne tienne, les têtes brûlées féminines n’ont pourtant pas lâché l’affaire. 

Aujourd’hui nous partons donc à la rencontre non pas d’une femme, mais des premières femmes pilotes de l’Histoire de l’aéronautique.

 

 

 

Ces pionnières aux grands exploits

C’est ainsi qu’en juin 1784, Elisabeth Thible se voit devenir passagère d’un vol en montgolfière. Elle sera alors officiellement reconnue comme l’une des premières femmes aéronautes de l’histoire.

En 1805, c’est Sophie Blanchard qui décroche à son tour un titre : celui de la première aéronaute à voler en tant que pilote professionnelle.

Après quoi, l’Homme cherche à conquérir le plus lourd que l’air, laissant les dirigeables et montgolfières peu à peu de côté.

En juillet 1908, Thérèse Peltier devient la première femme a quitter le sol dans un aéroplane. Elle n’est alors que passagère, mais entame la longue course de la conquête de l’air par les femmes.

Elle sera suivie l’année suivante par Raymonde de Laroche qui fait ses premiers pas en aviation et obtient, après un an de formation, son brevet du très estimé Aéro-Club de France sous le n°36, le premier brevet d’Europe accordé à une femme. Elle ne cessera, par la suite, de rivaliser avec ses collègues masculins, les mettant en difficulté lors de meetings aériens.

Mme de Laroche connaîtra ensuite de nombreux succès en soulevant à deux reprises la Coupe Femina et s’intéressera après la guerre à l’aviation en haute altitude. En 1919, elle bat le record féminin de 3 900 mètres d’altitude. Ce même record qui sera à son tour battu quelques mois plus tard, relevant le record à 4 270 mètres. Mais Elisa Léontine Deroche de son vrai nom, avec l’audace et la maîtrise qui caractérisent sa vie, viendra de nouveau prouver son expérience en volant à son tour à 4 800 mètres de haut.

Malheureusement, la même année, elle s'écrase lors d’un vol d’entraînement alors qu’elle s’essayait à un nouveau prototype d’avion.

 

 

Une jeune femme belge du nom d’Hélène Dutrieu est à son tour mandatée pour devenir pilote d’essai d’avion en France en 1908. Elle obtient en 1910 son brevet de pilote belge sous le n°27. À l’instar de Raymonde de Laroche, elle est la première femme de sa nation à obtenir son brevet et est la seconde femme d’Europe à être officiellement reconnue comme une professionnelle de l’aviation. L’année suivante, elle fait mordre la poussière à 13 aviateurs masculins dans la course de vitesse et d’endurance organisée à Florence. Mme Dutrieu remportera ensuite deux fois la Coupe Femina et sera officiellement reconnue comme la première femme au monde à piloter un hydravion.

Sa carrière prend fin au commencement de la guerre, lorsque les femmes ne sont plus autorisées à voler.

La dernière, mais pas des moindres, que nous souhaitions honorer porta bien des sobriquets : “la reine de l’air”, “la fiancée du danger” ou encore “Marie casse-cou”. Marie Marvingt, dès son plus jeune âge, est une sportive reconnue et tête brûlée. Ne s’interdisant rien, elle s’intéresse particulièrement à tous les sports déconseillés aux femmes. Elle les pratique et surtout y excelle, avec un total de 17 records mondiaux à son actif.

Elle fait également partie des premières femmes à obtenir son permis de conduire en 1899. Elle passe ensuite 4 brevets de pilote : pilote de ballon dirigeable en 1909, celui d’avion et d’hydravion en 1910, et celui d’hélicoptère en 1961. Elle devient ainsi la troisième femme au monde à obtenir son brevet de pilote d’avion.

Elle continua de multiplier les exploits tout au long de sa vie, si bien qu’à 85 ans, elle revient aux commandes du premier hélicoptère à réaction français, après avoir fait Nancy-Paris à vélo.

 

 

Photos :
Thérèse Peltier : Cette œuvre est également dans le domaine public dans tous les pays pour lesquels le droit d’auteur a une durée de vie de 70 ans ou moins après la mort de l’auteur.
Baronne de Laroche : Cette œuvre est dans le domaine public dans son pays d'origine et dans d'autres pays et régions où la durée du droit d'auteur est la vie de l'auteur plus 70 ans ou moins.
Hélène Dutrieu :Cette œuvre provient de la collection George Grantham Bain de la Bibliothèque du Congrès . Selon la bibliothèque, il n'y a pas de restrictions de droits d'auteur connues sur l'utilisation de cette œuvre.
Marie Marvingt : Cet ouvrage a été publié avant le 1er janvier 1921 et il est anonyme ou pseudonyme en raison d'une paternité inconnue. Il est dans le domaine public aux États-Unis ainsi que dans les pays et régions où les conditions de droit d'auteur des œuvres anonymes ou pseudonymes sont de 95 ans ou moins depuis la publication.